"Soleil" (2011)

 

                                                                   de Sébastien Jolly

 Compagnie Accès Libre

http://www.cie-acceslibre.com/

 

Texte : Sébastien Joly

Mise en scène : Olivier Mocelin

Distribution : Sébastien Joly et Lysiane Clément

Création Lumière : Samuel Bovet

Scénographie : Aurélia Gonthier

Costumes : Anne Fayard

Créations Musiques : Seamus Kearney

Photographies : Anne Brouillot 


Histoire et dramaturgie

Un homme, ivre. Une femme en robe rouge déchirée. Tous deux dans un bunker. 
Dehors, des éclats d'obus. Pas de soleil, mais une lumière qui filtre à travers une meurtrière.

En fond, quelques notes de piano obsédantes. Lui semble fuir, Elle semble attendre… quelqu'un. 

 

 


Note à la scénographie

L'espace est clos. Il est à la fois un lieu pour se protéger du monde extérieur, à la fois une prison.

La palette est l'élément fondamentale dans la construction du décor. Il est à la fois une structure pleine : de grandes toiles de papier la couvre. Et une structure évidée : une lumière en contre dessine sur les toiles blanches des barreaux.

Les toiles sont peintes en noir allant du plus foncé au plus clair. La gestuelle du trait appuie le coté perturbé de l'homme qui s'y retrouve.

Seule une lucarne donne un lien vers l'extérieur. Un puit de lumière.

 

C'est le reflet du monde extérieur en guerre et d'un monde intérieur fragilisé en quête d'espoir.

Il et Elle se trouvent à l'abri des combats, des atrocités du monde "d'en haut". Cependant, on ressent une sorte de claustrophobie, un sentiment d'enfermement. La tension est pesante, les murs s'effritent et c'est la carcasse qui se met à nue : découverte des vérités profondes, des sentiments enfouis.

 

Et puis il y a l'envie de croire à une fin heureuse. Des "rayons de soleil" se dessinent dans la poussière… se sont des trous qui laissent surgir la lumière, les traces de vie extérieur.

Au fil de la pièce, "le bunker" se délabre avec les tremblements des bombardements. Une ouverture sous la forme d'une meurtrière se dessine : explosion de lumière. Une porte de Sortie ? Une porte vers le Ailleurs ? L'ouverture d'un Tombeau ?